AZOTE & SOUFRE
Le groupe azote
Le groupe azote du COMIFER rassemble une centaine de membres inscrits dont une trentaine participant régulièrement aux réunions. Les membres sont intéressés par la problématique azote qui se décline en diverses sensibilités : décryptage des mécanismes expliquant les flux d'azote dans le système sol-plante-atmosphère, application aux approches environnementales et à la prescription de fertilisation azotée.
Les membres viennent donc d'horizons très divers : Recherche (INRA, Irstea), Instituts, Agro-distribution, Ministères de l'Agriculture et de l'Environnement, Agences de l'eau, Industrie des engrais, Enseignement…
Ce groupe est animé par David Leduc de la Chambre d'Agriculture de la Loire-Atlantique, Laurent Varvoux de Terrena ainsi que par Marc HERVÉ de EuroChem Agro France. Il se réunit 2 à 4 fois par an.
La dernière réunion du groupe Azote et Soufre s'est tenue en juin 2022. Les travaux ont portés sur les outils de pilotage partiel et intégral de la fertilisation azotée et l'actualisation de la grille de volatilisation de l'azote.
Vous pouvez télécharger les comptes rendus et les présentations des réunions depuis l'espace adhérents.
Pour toute information concernant le groupe Azote, merci de contacter l'animateur du groupe : David LEDUC.
Les thèmes principaux abordés au cours des dix dernières années :
- Les années 90 ont été très axées sur les réflexions autour de la mise en place de la directive européenne sur les nitrates, un certain nombre de membres du groupe azote participant à des groupes de travail initiés à l'époque par le CORPEN.
- Le groupe azote a rédigé dans le milieu des années 90 le Guide méthodologique pour le calcul de la fertilisation azotée des cultures annuelles à la demande du CORPEN.
Plus récemment, les thèmes abordés sont revenus sur la compréhension des mécanismes explicatifs des flux d'azote :
- Pertes gazeuses aux dépens des engrais minéraux et organiques et aux dépens des sols : travaux sur la volatilisation ammoniacale des engrais de ferme de l'INRA Rennes, de l'IRSTEA Rennes, travaux sur la mesure de la volatilisation par voies directes (micrométéorologie) et indirecte (défauts de bilan du traçage isotopique) de l'INRA Versailles, Grignon et Laon-Reims, travaux sur la dénitrification de l'INRA Dijon.
- Immobilisation microbienne de l'azote dans le sol sous culture : travaux par traçage isotopique de l'INRA Laon et collaboration de la CRA Lorraine.
- Effets des carences temporaires en azote sur le blé : INRA Grignon.
- Recherche d'une meilleure efficience de l'azote des fertilisants par la diminution de la compétition entre la culture, les pertes gazeuses et l'immobilisation microbienne : CRA Lorraine propose une méthode de calcul et de fractionnement de la fertilisation azotée du blé.
- Recherche d'une meilleure adaptation des doses d'azote sur céréales par l'utilisation des outils de pilotage de la fertilisation azotée : ARVALIS, INVIVO, YARA, GPN.
- Synthèse des travaux sur la fertilisation azotée du colza : raisonnement de la fertilisation azotée et rôle du colza d'hiver dans la gestion environnementale de la rotation culturale : CETIOM, INRA Grignon, INRA Reims, ESA Lille.
- Azote et agriculture de précision : contributions de ARVALIS, de l'INRA Avignon, présentation des outils opérationnels ou en préparation Hydro N-Sensor, Photos satellitaires.
- Réglementation azote : présentation du projet de redevance sur les excédents d'azote : Ministère de l'environnement.
- Présentation du modèle STICS permettant de simuler la dynamique de l'eau, du carbone et de l'azote dans le système sol-plante : INRA Laon.
Les productions du groupe azote :
- Note sur l’amélioration des pratiques en vue de limiter les risques de pertes d’efficacité des apports azotés minéraux (2022) Actualisation de la note de 2013.
- Calcul de la fertilisation azotée des cultures annuelles (2013) Actualisation du guide de 1996 - 159 pages
- Calcul de la fertilisation azotée des cultures annuelles (1996)
Guide méthodologique pour l'établissement des prescriptions locales - 59 pages - Lysimétrie : évaluation et contrôle des transferts d'azote (1995)
Recueil des communications - Académie d'Agriculture-COMIFER - 208 pages - Connaissances nouvelles pour une fertilisation azotée raisonnée (1987)
Recueil des communications - Académie d'Agriculture-COMIFER - 232 pages
Pour commander ou télécharger gratuitement les productions du groupe Azote, consultez la rubrique brochures.
Le groupe Soufre
Mis en sommeil pendant quelques années, le groupe "Soufre" a fusionné avec le groupe Azote.
Pour toute information concernant le groupe Soufre, merci de contacter l'animateur du groupe : David LEDUC.
Dans un premier temps, deux axes de travail ont été retenus :
- Etat du bilan de l'élément nutritif soufre en France
- Inventaire des préconisations en matière de fertilisation soufrée
À plus long terme le groupe envisageait de se pencher sur les méthodes analytiques de dosage du soufre et les outils de diagnostic de la nutrition soufrée des cultures.
Éléments du bilan du soufre au niveau national
Entrées :
- Apports par les engrais minéraux : grâce à la compilation statistique effectuée par l'Unifa on sait que en 2002-03 l'apport de SO3 a été de 474.369 t (hors soufre des engrais magnésiens) soit une estimation totale de l'ordre de 560.000 t SO3. Ces apports ont baissé de 1998 à 2001 pour remonter légèrement. Quant à la structure de cette consommation on note que si les engrais composés contribuent pour la moitié, les azotés soufrés se sont renforcés au fil du temps au détriment des apports de soufre par les engrais phosphatés. Régionalement ces apports de soufre ont diminué surtout dans les régions d'élevage et de polyculture-élevage (Bretagne, Pays de Loire).
- Apports par les déjections animales : alors que le soufre des engrais minéraux est sous forme sulfate, donc directement assimilable, celui des engrais de ferme n'est sous forme minéral que pour une très faible proportion. L'essentiel du soufre des déjections animales se trouve sous des formes organiques, dont la biodisponibilité l'année même est minime (minéralisation annuelle de 1 à 3% de ce soufre organique d'après des travaux danois). En tout état de cause l'estimation de cette source " déjections animales " aboutit à environ 325.000 t SO3 Régionalement cette source n'a de forte incidence qu'en Bretagne principalement.
- Retombées atmosphériques : 14 kg SO3 /ha/an de déposition en 1997, ce qui laisse supposer un chiffre autour de 10 à 11 kg aujourd'hui
- Pas d'information sur les apports par les résidus de l'industrie agroalimentaire, les boues d'épuration et les eaux d'irrigation
Sorties :
- Exportations par les cultures : en reprenant la méthodologie de l'étude FNIE- The Sulphur Institute de 1982-83, on aboutit pour 2003 à 955.946 t SO3 soit 10% de plus qu'il y a 20 ans (progression des rendements et forte hausse de la sole colza)
- Lixiviation : un poste éminemment variable qui va de quelques dizaines de kg à 340 kg SO3 /ha/an selon pluviométrie et type de sol. Une estimation totale annuelle de ces pertes au niveau national est impossible.
Cette approche bilan laisse penser que dans les régions de grandes cultures les besoins totaux en soufre, en particulier lors des années de forts rendements, ne sont pas complètement couverts. Il faudrait toutefois affiner au niveau régional, tout en sachant que le bilan est surtout pertinent au niveau de l'exploitation et pour les cultures les plus exigeantes en soufre.
L'état des préconisations actuelles :
Il semble qu'elles ne concernent que le colza et les céréales à paille, ce qui est logique compte tenu de l'importance de la nutrition soufrée pour ces cultures.
- Colza : la préconisation CETIOM de 75 kg/ha SO3 établie voici 15 ans est largement suivie d'après leur enquête annuelle. Toutefois 25% des surfaces de colza en reçoivent aucun apport de soufre. Pas de préconisation quant au type d'engrais soufré par le CETIOM.
- Blé tendre et orge d'hiver : Arvalis a publié en avril 2003 une grille réactualisée. En fonction de 3 critères (sol, pluviométrie d'octobre à février, et apport de soufre sur précédent) elle préconise de 0 à 40 kg/ha SO3 avec une préférence pour les azotés soufrés. Pas d'enquête permettant de cerner les pratiques réelles des céréaliculteurs.
- Aucune donnée sur les cultures fourragères qui sont pourtant consommatrices importantes de soufre.
Les producteurs d'engrais ainsi que la distribution propose une offre large d'engrais contenant du soufre : les positions commerciales se prennent toutefois tôt compte tenu des achats de morte-saison par les distributeurs.
Téléchargez la présentation :
Soufre et fertilisation des cultures