Historique du groupe Phosphore, Potassium & Magnésium
1. Présentation du groupe
Les travaux passés du groupe ont conduit à définir les bases de modes de raisonnement actuellement utilisés en France, en premier lieu la grille de dose PK COMIFER et des outils dérivés des mêmes concepts (RegiFert, …).
Le groupe intègre également les préoccupations de la protection des eaux contre le risque d’eutrophisation, ce qui passe par une bonne gestion, ajustée aux besoins des cultures des intrants minéraux et organiques.
Il se penche également, sur l’évaluation des qualités fertilisantes de nouveaux produits ou sous-produits apparaissant en agriculture (dérivés du traitement des effluents ou déchets, sous-produits industriels,…) dans l’optique du recyclage d’éléments nutritifs pour économiser les ressources minières.
Le groupe est un lieu de partage des informations ou références liées à la gestion de la ressource, à la réglementation des Matières Fertilisantes, et à l’environnement économique.
Enfin, il s’intéresse à la définition de nouvelles approches de la biodisponibilité des éléments nutritifs : nouvelles méthodes analytiques et rénovation du raisonnement de la fertilisation.
2. Productions
- La fertilisation P-K-Mg – Les bases du raisonnement (édition 2019)
- Grille de calcul PKMg et table des exportations PKMg (2007 et 2009)
- Eléments complémentaires à la méthode de raisonnemnent de la fertilisation PK permettant d’aider à sa mise en oeuvre (1997)
Document complémentaire à la brochure de 1995 – 49 pages - Aide au diagnostic et à la prescription de la fertilisation phosphatée et potassique des grandes cultures (1995)
28 pages
3. Bibliographie
Actes des Rencontres COMIFER-GEMAS en lien avec P, K et Mg
Bibliographie sélective (non exhaustive) n lien avec P, K, et Mg
4. Informations générales sur les éléments
Le groupe PKMg du COMIFER s’intéresse aux éléments phosphore (P) potassium (K) et magnésium (Mg).
Ces trois éléments nutritifs indispensables aux cultures ont pour caractéristique commune que leurs formes naturelles sont en forte interaction avec la phase solide du sol, ce qui fait que leur disponibilité pour les cultures va largement dépendre des propriétés du sol.
Les flux annuels d’absorption par les cultures, et a fortiori, d’exportation par les récoltes, sont relativement limités en regard du stock total du sol. Mais une part seulement de ce stock total est biodisponible, une large part étant incluse dans des minéraux peu à très peu solubles à court terme. Leur absorption racinaire se fait forcement en phase liquide, au sein de cette seule fraction biodisponible.
Ces similitudes de comportement de ces éléments dans le fonctionnement du système sol-plante conduisent à ce que P, K et Mg soient traités dans le même groupe thématique du COMIFER, afin d’aboutir à des règles similaires de bonne gestion de la fertilisation des cultures et de la fertilité des sols.
Phosphore, potassium et magnésium sont des éléments dont la dynamique se raisonne sur plusieurs années, en prenant en compte l’évolution progressive des stocks minéraux et organiques du sol.
Les carences sur grandes cultures en P, K ou Mg, relativement rares actuellement en France suite aux fertilisations importantes réalisées au 20è siècle, sont susceptibles d’apparaître ou de réapparaître mais très progressivement ; aussi le raisonnement de la nutrition des cultures en P, K et Mg est souvent perçu comme secondaire après celui de la nutrition N. Il n’en reste pas moins que ces éléments peuvent être limitants et qu’une nutrition mal équilibrée des cultures conduit à l’inefficacité de l’usage des intrants.
A l’inverse, les risques de sur-fertilisation en P sont importants en contexte de fort surplus d’effluents d’élevage. Le transfert de P vers les eaux de surface pouvant conduire à l’eutrophisation, il importe de bien adapter l’apport de P aux besoins des cultures, dans le cadre de pratiques agricoles évitant les pertes vers l’environnement.